Généralisation du paiement électronique : La fin de la partie de cash-cash
L'Algérie cherche à faire du paiement électronique une réalité dans la société, la loi n°22-23 du 24 décembre 2004 obligeant via l'article 113 les commerçants à mettre à disposition des consommateurs des moyens de paiement en ligne.
À ce propos, Abdelkader Slimani, expert en économie, a souligné l'importance de généraliser le paiement électronique qui permet de faciliter et ‘encourager l’usage des moyens de paiement électroniques. ‘’Ces mesures visent à rendre le paiement électronique non seulement accessible, mais aussi attrayant pour tous les citoyens’’, a-t-il relevé, précisant que notre pays vise principalement la digitalisation des infrastructures bancaires pour ‘’s’adapter’’ aux moyens de paiement électronique.
L'Algérie s'active pleinement dans ce domaine électronique. BaridiMob ” par exemple est une application monétique téléchargeable via les appareils Android. On compte à ce sujet plus de 6 millions de téléchargements’’.
Le spécialiste assure que le montant et le nombre d’opérations réalisées via cette application (rechargement du solde en téléphonie mobile, paiement de quittance d’eau ou d’Algérie Télécom…) ont connu une évolution ‘’significative’’ entre 2020 et 2022. En 2024, plus de 7 millions de transactions ont été effectuées. ‘’On a enregistré une multiplication par six concernant les montants et à plus de 24 fois en termes de nombre de transactions réalisées à travers l’application ‘’Baridi Mob’’. Des chiffres qui démontrent l’efficacité de la stratégie nationale de l’inclusion financière’’.
Tout en mettant en avant l’importance de l’éducation financière et numérique des individus, et le rôle de la sensibilisation dans cette stratégie, Slimani a expliqué que les objectifs recherchés tablent sur l'atteinte de l'inclusion financière et d'élaborer des lois qui interdisent le paiement classique, notamment pour les entreprises et les opérateurs économiques. La généralisation des moyens de paiement électronique peut se faire de la manière la plus diligente si on met en place des mesures ‘’appropriées’’ visant à inciter les commerçants à offrir à leurs clients, détenteurs de cartes monétiques, la possibilité du paiement électronique de proximité et de paiement en ligne. Cet éventuel passage rapide du cash au e-paiement pourrait s’expliquer par deux facteurs essentiels. D’abord, l’engouement des Algériens pour les nouvelles technologies, qui s’exprime à travers un taux de pénétration d’internet relativement élevée. Ensuite, par le biais de l’utilisation de la carte monétique reflété par le nombre de transactions monétiques, particulièrement pour les retraits réalisés au niveau des distributeurs automatiques des billets de banque (DAB), estimées entre 7 et 8 millions par mois, pour un montant moyen de plus de 14 milliards de DA. L’économiste estime à la fin que le manque de confiance chez le citoyen constitue un ‘’véritable obstacle’’ pour les transactions électroniques.
Source : ELMOUDJAHID, le 29 octobre 2024