La révolution numérique en marche
L'Algérie s'apprête à faire un grand bond vers l'économie numérique. Le projet de loi de finances 2025 devrait marquer un tournant décisif dans la stratégie de développement économique du pays. Avec une série de mesures audacieuses, le gouvernement affiche clairement son ambition de propulser le pays dans l'ère du digital et de l'innovation. Au cœur de cette transformation, on trouve un arsenal de dispositions fiscales visant à stimuler l'écosystème des startups. L'article 139 du projet de loi prévoit notamment des exonérations fiscales significatives pour les incubateurs. Selon le texte, "les entreprises disposant du label « incubateur » sont exonérées de l'impôt sur le revenu global (IRG) ou de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) pour une durée de deux années, à compter de la date d'obtention du label « incubateur », renouvelable une fois dans les mêmes formes.
Cette mesure devrait donner un coup de fouet à l'émergence de jeunes pousses technologiques, créant du coup un terreau fertile pour l'innovation. En offrant un environnement fiscal favorable, le pays compte attirer des entrepreneurs talentueux et des investisseurs, tant locaux qu'étrangers. Cette mesure pourrait bien être un catalyseur dans ce domaine. L'article 202 du PLF vise à moderniser radicalement les transactions financières dans le pays. Il stipule que : "À compter de la date de publication de la présente loi, les transactions citées ci-après, doivent être effectuées, par des moyens autres que l'espèce, à travers les circuits bancaires et financiers : les transactions immobilières des immeubles bâtis et non-bâtis ; les opérations de ventes réalisées par les concessionnaires et distributeurs de véhicules et engins ; les achats de yachts et de bateaux de plaisance ; les polices d'assurance obligatoires." Cette mesure audacieuse vise à réduire l'économie informelle et à moderniser le système financier national, le propulsant dans l'ère du digital. Cette disposition est particulièrement importante, surtout que l'économie informelle représente une part significative de l'activité économique.
En obligeant ces transactions importantes à passer par les circuits bancaires, le gouvernement espère non seulement réduire la fraude fiscale, mais aussi améliorer la traçabilité des flux financiers et renforcer la stabilité du système bancaire. Ces initiatives ambitieuses témoignent de la volonté de diversifier notre économie et de réduire la dépendance aux hydrocarbures. En misant sur le numérique et l'innovation, notre pays espère créer de nouvelles sources de croissance et d'emploi, tout en améliorant sa compétitivité sur la scène internationale.
Avec la mise en œuvre réussie de ces mesures, l'Algérie s'affirme d'ores et déjà comme un futur hub technologique majeur en Afrique du Nord d'ici 2025.
Cet engagement audacieux reflète parfaitement les ambitions du pays, et cette révolution numérique propulsera l'Algérie parmi les économies émergentes les plus dynamiques du continent.
Source : ELMOUDJAHID le : 20/10/2024